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Avouez tout de même que nous sommes des vendus bien maladroits, et que, si nous sommes, comme tout l’indique, vendus à l’Angleterre, nous travaillons pour elle avec moins d’ardeur que les patriotes de la Patrie, dont il ne dépendrait pas que leurs fureurs stupides et leurs imbéciles provocations fussent un danger permanent, si la Patrie pouvait être un danger autre qu’elle n’est ; je veux dire un danger contre la langue et contre l’intelligence nationales…

Et, sur ce, monsieur, bien le bonjour à Esterhazy !…

Octave Mirbeau.