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ſa compagne ? — Monſieur, ma tante a de l’amitié pour moi — la foule qui abonde chez elle, a ſans doute de quoi vous plaire, & vos plaiſirs (Julie ſoupire)… mille adorateurs… (le feu me monte au viſage) — ah monſieur ! Combien de ces adorateurs méritent d’être évalués ce qu’ils ſont en effet ! — quoi ! vous n’en auriez pas trouvé dont l’hommage eût ſu vous intéreſſer… (elle ſe trouble) pardon… bon Dieu !… J’allois commettre une indiſcrétion… mais, mademoiſelle, me condamnerez-vous de le deſirer ?… Nous entendons du bruit : un regard expreſſif eſt toute la réponſe de Julie.

La tante avoit fini ſa toilette : elle s’avance… peignez-vous, mon ami, un vilain enfant de quel-