Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/322

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 294 )


ſie reſpire encore. — Elle reſpire ! … O dieu ! laiſſez-moi… courrons… (Je m’arrête avec le ſang-froid & l’égarement du déſeſpoir.) Mais non, elle n’eſt plus. Vous me flattez encore pour ſavourer plus long-tems votre vengeance… A ces mots, mes forces m’abandonnent ; je tombe ſur un fauteuil ; une vapeur mortelle s’empare de moi ; j’ai les yeux ouverts & je ne vois rien.

Le pere d’Euphroſie daigne me prendre la main… Je ne vous trompe point ; mais votre ſort & le mien n’en ſont guere moins cruels. Croyez ce que je vous dis, & apprenez les malheurs que vous cauſez. Huit jours après votre départ, le marquis de *** vint voir ma fille. Son frere étoit chez elle ;