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Encouragemens

rences d’une prospérité passagere ont éveillée. Nous passons des villages aux bourgs, des bourgs aux Villes, des Villes à la Capitale, & c’est à quoi rendra toute une nation, si le Gouvernement n’est attentif à lui donner une propension contraire.

Cette opération n’est pas si mal aisée qu’on croiroit bien. Les hommes ont tous un penchant naturel pour la liberté, & les occupations de la campagne. Ce n’est qu’en forçant la nature qu’on les casemate dans les Villes. Que les villageois soient heureux, & assujettis seulement à des loix simples soit de police, soit de fisc, qui assurent le sort du solitaire comme de l’homme protégé, qui ne les obligent pas à devenir cliens à l’Election ou au Baillage : qu’on retire de dessus leur territoire ces Vampires errants, nommés porteurs de contrainte, archers de corvées &c. qu’on les excite & encourage au travail, & bientôt ils ne seront plus vicieux.

Si à cela l’on ajoute quelques-uns de ces divertissemens d’exercice,