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CHAPITRE 1er.

verneur lui-même contiennent des observations sur les obstacles que les tournées rencontrent dans la nature des localités.

Les extraits ci-après suiEsent pour en donner une idée. iJc dois vous dire combien le voyage que je viens de terminer a été pénible. Tantôt des savanes couvertes d*eau , tantôt des bois dans lesquels les sentiers sont à peine tracés. Là des ponts jadis praticables, maintenant détruits et dangereux à firandur; puis, enfin, féloignement des habitations, augmenté encore par Télévation de la température; fort heureux lorsqu’on revient sans accident. » (Rapport da conseiller au-Stev aiégaé pour les visites; décembre dSil.)

"Le protectorat ne produit pas les mêmes effets à la Guyane que dans les autres colonies, non pas que MM. les magistrats du parquet ne fassent tout ce quils peuvent poor remplir la belle mission qui leur est donnée, mais il est à la Guyane des obstacles que la volonté ne suffît pas pour vaincre. La grandeur des distances, le maunisétat, pendantsix mois de Tannée , du peu de routes qui existent, empêchent que les magistrats ne visitent aussi souvent qu’il le faudrait les habitations. Il est des considérations d’une autre nature qui s’opposent peut-être h ce qu’ils apportent dans ces loufelles fonctions toute la vigueur désirable. Â la Guyane, les habitations sont éloi- |nées les nnes des autres. Il n’y a pas de bourg dans leur voisinage. Les magbtrats pi Tont en tournée sont dans la nécessité de prendre abri dans celles qu’ils insleclent. Y aurait-il convenance à agir avec sévérité avec l’homme qui vous a donné liospitalité ?

■ A la Guyane, il faudrait que le protectorat fût confié à des hommes d’une grande ^dité de principes et d’une grande fermeté pour les appliquer. Il faudrait un magisnt par quartier, et qu’il habitât sur les lieux : il pourrait alors tomber à l’improviste or les ateliers, surprendre les régisseurs et connaître la vérité ; tandis qu’aujourd’hui heû est donné au moment où l’un de MM. les magistrats du parquet monte à che-il , et rbahitant prend ses mesures pour n’être pas en défaut. («Les visites des habitations à des époques éloignées sont encore une des causes ui détruisent Je bon effet du protectorat.

• Les magistrats en tournée ne peuvent découvrir la vérité que par les esclaves , ries maîtres ne se dénonceront pas eux-mêmes, et les noirs, qui savent que les nraécs du protectorat sont peu fréquentes, craignent trop la vengeance du maître Bur oser se plaindre d’eux. Les magistrats retournent sans avoir rien appris, o [Rap-H da gotnemear, du 20 janvier iS62.)

•Ce n’est pas à tous, monsieur le gouverneur, que je ferai remarquer tous les klMies oue la tonoirraDhie et le climat de la Guyane française apportent à l’exécu-RG 4.’«1SAT10.1

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