Page:Milosz - Poèmes, 1929.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Quels mots, quelles musiques terriblement vieilles
Frissonnent en moi de ta présence irréelle,
Sombre colombe des jours loin, tiède, belle,
Quelles musiques en écho dans le sommeil ?
Sous quels feuillages de solitude très vieille,
Dans quel silence, quelle mélodie ou quelle
Voix d’enfant malade vous retrouver, ô belle,
Ô chaste, ô musique entendue dans le sommeil ?
— Mais le jour pleut sur le vide de tout.