Les romans de Jarry sont à peu près illisibles. Mais on trouve, dans les Minutes de sable mémorial, au milieu d’un fatras incohérent, des dialogues comiques d’une verve extraordinaire. Les Spéculations font penser aux petits morceaux de Swift.
Alfred Jarry écrivit au Figaro, à la Revue Blanche, au Mercure de France, au Festin d’Esope, à la Plume, au Canard sauvage, etc.
Il mourut à Paris, à l’hôpital de la Charité, le 1er novembre 1907.
La grande salle du palais. — Père Ubu, mère Ubu, officiera et soldats, Giron, Pile, Cotice, nobles enchaînés, financiers, magistrats, greffiers.
Apportez la caisse à nobles et le crochet à nobles et le couteail à nobles et le bouquin à nobles ! ensuite, faites avancer les nobles. (On pousse brutalement les nobles.)
De grâce, modère-toi, père Ubu.
J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les nobles et prendre leurs biens.
Horreur ! à nous, peuple et soldats !
Amenez le premier noble et passez-moi le crochet