Page:Mikhaël-Mendès - Briséïs, Dentu.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ACTE PREMIER

Sous une nuit d’automne, tantôt très noire de nuage, tantôt claire de lune, un jardin de lauriers et de lys, devant la maison des champs où vivent Thanastô et sa fille Briseïs. La maison est à droite ; quatre marches précèdent le seuil d’où s’élèvent quatre colonnes qui supportent une terrasse étroite à la balustrade ajourée. — Vers le milieu de la scène, un peu à gauche, sur un piédestal chargé d’offrandes, une grande image d’Apollon. — La mer, très calme, est visible, assez proche, dans les intervalles d’un déroulement de dunes à la pente douce.

SCÈNE PREMIÈRE

L’ÉQUIPAGE DE LA NEF, HYLAS, puis BRISÉÏS

Au lever du rideau, la scène est vide ; le navire n’est pas encore visible ; on entend les voix de l’équipage.

Les marins

La nef légère a pris l’essor
Vers le golfe aux îles perlières.
Avec des traînements et des lenteurs de lierres
On voit luire sur l’eau, s’éteindre et luire encor
Les longs cheveux d’écume et d’or
Des Néréides familières.