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UYLAS
C’est mon hymen! Voyez! Ralluniez les flambeaux 1
Ce cortège.
Elle vient pour les noces heureuses!
On commence à entendre au lointain un chant, mais ce n’est pM un
ohant nuptial.
LE VIEUX MARIN
Entends. C’est le convoi,suivi par les pleureuses,
D’unemorte qu’on mèneà t’éternetrepos.
Tous, les vieux et les jeunes, considèrent dans une attitud de
recu<!U)ement rctpectuetot, le cortège funèbre vagae, ~tgue, à peine
risible, blancheur sinistre dans les ténèbres. A mesure )f))c le chant
des pleureuses devient ptns distinct, Hylas, efïrayc, tna)r))(; a recu-
ton*. vers son grabat!. et U resto immobile.
LES t’LEURtUSES,
trex loin.
Comme le lys de la prairie
EUe était fleur!
EUe est flétrie.
Comme le merle eUe chantait
Dans tes buissons 1 Elle se tait.
Avec la douceur d’une étoile
Elle brillait!
La nuit la voile.
Les oiseaux chanteront
encor,
Vous luirez, lys, étoiles d’or,
Mais elle, chant, parfum, lumière.
EUe est silence, ombre et poussière.
Le curte~e a pas«’ f’ivi par les marin*. Les dtrnttM d’entre ceux.
et ont faitretutnher t)ertit-recu)t les voiles dos baies; le logis d’Hylu
n’est plus ectaire que par h turche f)chce au mû)’.

Lon){ silence.