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CHAPITRE IX

IMMINENCE DE L’INSURRECTION (JUILLET-AOUT 1792).


Le 20 juin et le 10 août commencent la guerre. — Les volontaires de 1792. — La Marseillaise, mars 1792. — Un autel de la Patrie dans chaque commune. — La Fayette se déclare pour la cour contre la Gironde. — La Fayette arrive à Paris, se présente à la barre de l’Assemblée, 27 juin 1792. — La Fayette n’est soutenu ni de la cour ni de Paris. — Danger de la France au dehors et au dedans, juin-juillet 1792. — Discussion sur le danger de la patrie, juillet 1792. — Discours de Vergniaud contre le roi. — Lamourette essaye une conciliation, 6 juillet 1792. — Fête du 14 juillet 1792. — Déclaration du danger de la patrie, 22 juillet 1792. — Impuissance de l’Assemblée, des Jacobins, de Robespierre, de Pétion. — Conduite mesurée de Danton. — La France ne fut sauvée que par la France. — Manifeste du duc de Brunswick. — L’insurrection de Paris est préparée publiquement. — Accueil fait aux fédérés des départements, juillet 1792. — Arrivée des Marseillais, fin juillet 1792. — Pétion accuse le roi devant l’Assemblée, 3 août 1792, — La Gironde hésite devant l’insurrection.


Le peuple s’écoula fort triste des Tuileries. Ils disaient tous : « Nous n’avons rien obtenu… Il faudra bien revenir. »

Les royalistes étaient ravis, bien plus encore qu’indignés. Ce dernier affront fait au roi leur donnait espoir ; il leur semblait que la Révolution avait touché enfin le fond de l’abîme, que, de ce jour, la royauté ne pouvait que remonter.

En réalité, l’événement avait eu deux effets graves.