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et autres Vendéens étaient rentrés avec l’espérance de commencer la guerre civile. Le roi réclamait la confiance ; et au même moment, son ministre confident, Bertrand de Molleville, était convaincu d’avoir caché l’émigration des officiers de marine. Bertrand affirmait hardiment qu’ils étaient tous à leur poste ; et plus de cent étaient absents par congé ; près de trois cents sans congé. La chose fut établie par le conseil général du Finistère.

Les frères du roi répondirent bientôt à ses proclamations qu’elles n’étaient pas l’expression sincère de sa pensée. Monsieur, de plus, fit à l’Assemblée qui représentait la France une réponse dérisoire, une parodie indigne de la réquisition qui lui avait été faite de rentrer : « Gens de l’Assemblée française se disant nationale, la saine raison vous requiert, en vertu du titre I, chapitre i, section i, article i, des lois du sens commun, de rentrer en vous-mêmes », etc.

La question la plus personnelle au roi, celle des prêtres, fut bientôt tranchée, et rien n’y contribua davantage qu’un discours d’Isnard, le formidable interprète du ressentiment national. Parleur violent plus que profond, il trouva cependant dans la passion même qui était en lui cette juste et profonde parole qui montrait la véritable portée de la question religieuse : « Il faut un dénouement à la Révolution française. »

Le dénouement politique est dans la question sociale ; mais celle-ci elle-même n’a le sien, on le