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HISTOIRE DE FRANCE

expressément qu’il a élu Louis III. Hincmari ad Ludov. III epist. (ap. Hinc. op. II, 198) : « Ego cum collegis meis et cæteris Dei ac progenitorum vestrorum fidelibus, vos elegi ad regimen regni, sub conditione debitas leges servandi. »


174 — page 302Gotteschalk avait professé la doctrine de la prédestination…

Voy. sur cette affaire les textes qu’a réunis Gieseler, Kirchengeschichte, II, 101, sqq.


175 — page 305Pour Jean Érigène l’Écriture est un texte livré à l’interprétation…

J. Erig. De nat. divis., l. I, c. lxvi… « Il ne faut pas croire que, pour faire pénétrer en nous la nature divine, la sainte Écriture se serve toujours des mots et des signes propres et précis ; elle use de similitudes, de termes détournés et figurés, condescend à notre faiblesse, et élève, par un enseignement simple, nos esprits encore grossiers et enfantins. » Dans le traité Περὶ φύσεως μερισμοῦ, l’autorité est dérivée de la raison, nullement la raison de l’autorité. Toute autorité qui n’est pas avouée par la raison paraît sans valeur, etc.


176 — page 306Les pirates… que la famine avait chassés du gîte paternel…

La faim fut le génie de ces rois de la mer. Une famine qui désola le Jutland fit établir une loi qui condamnait tous les cinq ans à l’exil les fils puînés. Odio Cluniac., ap. Scr. Fr. VI, 318. Dodo, de Mor. Duc. Normann., l. I. Guill. Gemetic, l. I, c. iv, 5. — Un Saga irlandais dit que les parents faisaient brûler avec eux leur or, leur argent, etc., pour forcer leurs enfants d’aller chercher fortune sur mer. Watzdæla, ap. Barth., 438.

« Olivier Barnakall, intrépide pirate, défendit le premier à ses compagnons de se jeter les enfants les uns aux autres sur la pointe des lances : c’était leur habitude. Il en reçut le nom de Barnakall, sauveur des enfants. » Bartholin., p. 457. — Lorsque l’enthousiasme guerrier des compagnons du chef s’exaltait jusqu’à la frénésie, ils prenaient le nom de Bersekir (insensés, fous furieux). La place du Bersekir était la proue. Les anciens Sagas font de ce titre un honneur pour leurs héros (V. l’Edda Sæmundar, l’Hervarar-Saga, et plusieurs Sagas de Snorro). Mais dans le Vatzdæla-Saga, le nom de Bersekir devient un reproche. Barthol., 345. — « Furore bersekico si quis grassetur, relegatione puniatur. » Ann. Kristni-Saga. Turner, Hist. of the Anglo-Saxons, I, 463, sqq.