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HISTOIRE DE FRANCE.

Flandres, le dominant commerce des laines en Angleterre et Flandres, c’est ce qui permit aux Anglais de vaincre par des troupes régulières, en partie mercenaires, soldées. La révolution économique rendit seule possible la révolution militaire, qui, par le rude échec de la chevalerie féodale, prépara, amena la révolution politique. Les tournois de Froissart, Monstrelet et la Toison d’or sont peu dans tout cela. C’est le petit côté.

À partir de ce temps (1837) j’ai donné, de volume en volume, l’indication, et souvent des extraits de manuscrits dont je signalai l’importance et qu’on a publiés plus tard.

Avec de tels appuis, supérieurs à toute chronique, l’histoire va grave et forte, avec autorité. Mais indépendamment de ces instruments propres, les actes et les pièces, des secours infinis lui arrivent de toutes parts. — Littérature et art, commerce, mille révélations indirectes lui viennent et de profil lui éclairent le récit central. — Elle entre dans un positif assuré par les divers contrôles que donnent toutes ces formes diverses de notre activité.

Ici encore je suis obligé de le dire, j’étais seul. — On ne donnait guère que l’histoire politique, les actes de gouvernement, quelque peu des institutions. On ne tenait nul compte de ce qui accompagne, explique,