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l’électeur Maximilien de Bavière ; ces canzoni ont été recueillis dans la Scelta di poeti italiani del signor Lippi, imprimée à Lucques en 1709. Dans celui du signor Acampora De poeti napolitani, imprimé à Naples en 1701, se trouve un autre canzone sur le mariage de la signora D. Ippolita Cantelmi de Duchi di Popoli avec D. Vinnezzo Garafa, duc de Bruzzano, et maintenant prince de Rocella ; il l’avait composé sur le modèle de la charmante élégie de Catulle :

Vesper adest, etc.

Il lut ensuite que Torquato Tasso avait aussi imité cette pièce, dans un canzone sur le même sujet, et il se félicita de ne l’avoir pas su plus tôt : car, dans sa vénération pour un si grand poète, il n’aurait jamais osé se livrer à cette composition et n’y aurait pris aucun plaisir. De plus, sur l’idée de la grande année de Platon, d’où Virgile avait tiré sa brillante églogue :

Sicelides musæ, etc.


Vico composa un autre canzone sur le mariage du duc de Bavière avec la princesse Thérèse de Pologne : il est inséré dans le premier volume de la Scelta de poeti napolitani, du signor Albano, imprimée à Naples en 1723.

Avec cette direction d’idées et ces connaissances, Vico revint à Naples, comme étranger dans sa propre patrie, au moment où les hommes de lettres les plus distingués prônaient avec chaleur la physique de Descartes. Celle d’Aristote, par suite de ses défauts et des