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DE LA LETTRE XI.

Smyrne, le 25 juin 1830.

Pendant mon séjour à Smyrne, j’ai fait quelques visites à des Turcs ; je respecte les antiquités ; les souvenirs des temps anciens me charment ; mais ma pensée se porte volontiers sur le monde tel qu’il est, et tel que nous le voyons. J’aime mieux voir en face un Tartare, un osmanli, que l’effigie d’Alexandre ou de César ; une simple conversation m’en apprend plus que les inscriptions tracées sur le marbre ou l’airain ; en un mot, les figures que je rencontre dans ce pays, sont pour moi comme des médailles vivantes que j’étudie avec prédilection.