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gloire devo•anoetr-esln)|égnr-c, lotnd’implot-erla clémence du vainqueur, osa soutenir un siège contre Caléuns. Après une assez longue résistance, prés de succomber, les habitants ùvisérent de latcher contre les assiégeants des lions que Cassius avait déposés dans leur ville, et qui devaient être envoyés à Rome pour les jeux de son édifité ; mais ces animaux se jetant sur les Mégariens eux-mêmes, en déchirèrent plusieurs. La ville ouvrit ses portes, et les vaincus furent réduits en esclavage. Cependant Calénus les vendit pour un prix très-modique, afin qu’ils pussent facilement se racheter. La victoire de Plrarsale lui ayant ouvert le Péloponèse, il marcha vers Patras, ou Caton s’était réfugié avec la plus grande partie de la flotte de Potupée. Caton se retira, et la Grèce entière fut soumise à César. Pour prix des services qu’il avait rendus, Q. Fusius tlaleuus fut fait consul l’an 47 avant.l.·(]. Après la mort de César, ,Calénus suLvit le parti de Marc-Antoine. Yarron, le plus savant des Romains, qui s’était distingué dans les armes comme dans les lettres, devint odieux aux triumvirs. Il avaiteté partisan de Pompée, et Marc-Antoine, du vivant même de César, s’était emparé d’une partie de ses biens. Varron fut inscrit sur les listes fatales. Ses amis se disputèrent l’lronneur de le recueillir dans sa disgrrice, et Calerrus obtint la préférence. Il le cacha dans une maison de campagne ou Marc-Antoine allait souvent, sans se douter qu’un proscrit de cette importance logeàt avec lui sous le même toit. Lorsqu’octave acheva de ruiner le parti de Marc-Antoine, Caleuus se trouvait du côté des Alpes avec une armée forte de plusieurs légions. Il mourut à cette époque, et son fils remit lui-même à Octave ces légions privées de leur commandant. ( Voyez César, de Bell. Gall., t. 8 ; et de Bello cirili, t. 5. ) V—vr ;. t2Al.I·lM, S. Voyez Karate., C.LliNZl0 (Eusrîr-:), en latin, limsrus CA-Lrixïrts, rre dans la l’ouille, fut compte parmi les bons poëtes latins du 15e siècle. Lié dïrrrrrtie avec Ponteanus, l’Altilio et Sannazar, il joignit à la poésie des études plrilosoplriques. Il fut nommé précepteur du prince Frédéric, fils de Ferdinand II, roi de Naples, et lui donna d’excellents principes de politique et de morale. Il mourut vers l’an 1505, en recommandant à son frère Lucio Calenzio de placer sur son tombeau l’épitaplre qu’il s’était composée lui- même. Ses ouvrages latins furent publres a Rome en 1503, in-fol., l’année même de sa mort, et ont été réimprirnés plusieurs fois ; ils contiennent des élégies, des épigrammes, des epîtres, l’apparition d’l-lector, la satire contre les poëtes, etc. ; l’édition originale est la plus recherchée, parce qu’elle contient plusieurs pièces trop libres, qui ont été supprirnées dans les réimpressions. Dans un recueil de Fables choisies de la Fontaine, mises en vers latins et publiées à Rouen par l’abbé Saas en 1758 ( 1 vol. in-12), on trouve le Combat des rats et des grenouilles, imité du poème de la BaIrachomyomaclric d’llomère, par Calenzio, qui le composa étant à peine âgé de dix-fruit ans, et le ternrina en sept jours. Ce poëte était doué de plusieurs belles qua CAL lttégmaîssa passion déreglée pour teahmmqa laquelle il sacrillait tout, le fit toujours vivre d’une manière voisine du besoin. B. G.


CALEPINO, ou DA’CALEPIO (Ambroise), naquit à Bergame, le 6 juin 1435. Son père, le comte Trussardo, était issu de l’ancienne famille des comtes de Calepio. Ambroise entra en 1451 dans l'ordre des augustins. Il se rendit célèbre par son grand Dictionnaire des langues latine, italienne, etc., connu sous le nom de Calepin (1) [1], qu’il publia pour la première fois à Reggio (1502, in-fol.), et depuis en 1505 et 1509. Toute sa vie fut consacrée à cette grande entreprise ; il ne laissa passer aucun jour sans revoir son travail, sans l’accroître et le corriger. Calepino, parvenu à une extrême vieillesse, devint aveugle sur la fin de ses jours, et mourut le 30 novembre 1511. Les diverses éditions de son dictionnaire en prouvent assez le succès et le mérite. Il en a été de ce livre comme du Dictionnaire de Moréri, et comme de la plupart de ceux de ce genre. L’auteur l’avait publié en un volume assez mince ; depuis ce temps, il a été bien augmenté, en passant par les mains de Passerat, de la Cerda, de Laurent Chifflet et d’autres compilateurs. En convenant des défauts qui devenaient inséparables d’une pareille entreprise, on doit rendre justice à la vaste érudition de Calepino et à ses connaissances dans les langues latine, grecque, hébraïque, dont il avait fait une profonde étude. L’édition la plus complète de ce dictionnaire est celle de Bâle, 1590, ou 1627, in-fol. ; elle est en onze langues, y compris le polonais et le hongrois. On estime aussi celle de Lyon, 1386, 2 vol. in-fol., qui est en dix langues, et celle de Lyon, 1681, vol. in-fol., en huit langues ; celle-ci était déjà la 19e édition. Facciolati en donna une, aussi en huit langues, Padoue, 1758, 2 vol. in-fol. L’édition la plus récente est en sept langues, Padoue, vol. in-fol. La plus commode est l’abrégé donné par Passerat en huit langues, Leyde, 1654, 2 tom., ou 1 vol, in-4o.

R. G.


CALES (Jean-Marie), conventionnel, était médecin ai Toulouse à l’époque de la révolution, dont il ûnbrassa les principes avec chaleur. Nommé rolonel de la garde nationale de St-Beat à son organisation, il ne tarda pas à se démettre de cette fonction pour entrer dans la partie administrative. l)epute en 1791, par le département de la Haute-Garonne, à la législature, il ne s’y lit remarquer que par ses liaisons avec les plus ardents révolutionnaires, Devenu membre de la convention, il y prononça, dans le procès du roi, un discours très-violent, qu’il tit imprimer : « Mes regrets, dit-il en finissant, seti raient prostitués, s’ils piétaient un intérêt adulateur et déplacé au sort des bêtes féroces qui dans tous les temps ont ravagé l’espèce humaine. iv Lorsqu’il dut exprimer son opinion sur la peine, il (1) Le mot calepin est passe dans notre langue pour exprimer un recueil de notes et d’extraits, témoin ces vers de Boileau, sat. 1"’ : Que Jaquin vive ici........ · i}¤i.d| relrouus ocriia Q··’u, isss·¢·, I Put fournit ai•$•••| un ealeptn somptet.

  1. (1) Le mot calepin est passé dans notre langue pour exprimer un recueil de notes et d’extraits, témoin ces vers de Boileau, sat. 1ère :
    Que Jaquin vive ici . . . . . . . . . . .
    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
    Qui de ses revenus écrits par alphabet
    Peut fournir aisément un calepin complet