garde des archives des relations extérieures. Il tint même le portefeuille de ce ministère pendant une absence du ministre. Caillard est mort à Paris, le 6 mai 1807. Il aimait la littérature et les livres, ce qui n’est pas toujours la même chose. Il avait une bibliothèque magnifique, dont il donna lui-même le catalogue en 1805, in-8°. Il n’en avait fait tirer que vingt-cinq exemplaires ; ce catalogue a été réimprimé en 1808, à 1,200 exemplaires, pour la vente qu’on lit de cette belle collection. On a encore de Gaillard : 1° plusieurs articles dans le Magasin encyclopédique et d’autres journaux. 2° Mémoire sur la révolution de Hollande, en 1787, imprimé dans l’ouvrage de M. L.-P. Ségur, intitulé Histoire des principaux événements du règne de Frédéric- Guillaume II. Ce mémoire a été traduit en allemand dans le journal intitulé la Minerva. Enfin Caillard a été l’un des traducteurs des Essais sur la physiognomonie par L.-G. Lavater, 1781-1787, in-1°. (Voy. Lavater). A. B-r.
CAILLAU (Jean-Marie), médecin, né à Gaillac,
le 11 octobre 1765, se fit remarquer de bonne
heure par un goût décidé pour la poésie latine.
Après avoir terminé ses études, il entra dans la congrégation
de la Doctrine chrétienne, et enseigna avec
distinction dans plusieurs collèges jusqu’en 1787,
époque à laquelle il abandonna cette carrière, ainsi
que la corporation religieuse dont il faisait partie,
pour se fixer à Bordeaux. Pendant les premiers
temps de son séjour dans cette ville, il se chargea
de l’éducation de plusieurs jeunes gens, entre autres
de Lebrun des Charmettes, auteur d’une histoire
de Jeanne d’Arc. En 1789, il commença l’étude de
la médecine. Les connaissances qu’il acquit assez
rapidement le firent désigner, en 1791 et 1795,
pour remplir les fonctions de médecin a l’armée des
Pyrénées-Occidentales, dans les hôpitaux de Bayonne
et de St-Jean-de-Luz. Il revint à Bordeaux en 1796,
et se rendit, en 1802, à Paris, où il prit le grade
de docteur. De retour à Bordeaux, l’année suivante,
il s’y adonna, non-seulement à la pratique dans la
ville et à l’hôpital dont il était médecin, mais encore
a des travaux fort assidus de cabinet, et il reprit
les cours publics qu’il avait déjà commencés en
1800. En 1815, il lut nommé vice-directeur, et en
1819, directeur de l’école de médecine. Sa mort
arriva le 8 février 1820. Chaque année il publiait
de nombreux opuscules, et la poésie ne cessa jamais
d’avoir des charmes pour lui. En 1812, il remporta
le prix de la violette à l’académie des Jeux floraux
de Toulouse. C’était un médecin instruit, modeste
et laborieux, d’un caractère sérieux, bon et sensible,
mais entêté, et parfois un peu caustique. Ses ouvrages
sont : 1° Mémoire sur la gale, suivi de cas de pratique de cette maladie, Bayonne, 1795, in 8°. 2° Avis aux mères de famille sur l’éducation et les
maladies des enfants, Bordeaux, 1796, in-12. 5° Mémoire sur une éruption venteuse extraordinaire à la verge, Bordeaux, 1796, in-8°. 1° Journal des mères de famille, Paris et Bordeaux, 1797-1798, 1 vol. in-8°. C’était un ouvrage périodique destiné à retracer les préceptes que les mères doivent suivre pour nourrir et élever leurs enfants. 5° Premières Lignes de nosologie enfantine, Bordeaux, 1797, in-12. 6° Examen d’un livre intitulé Philosophie médicale par le docteur Lafon, Bordeaux, 1797, in-8°. 7° Rapport sur la mortalité des enfants qui a eu lieu à Bordeaux pendant les cinq derniers mois des années 4 et 5, Bordeaux, 1797, in-8°. 8° Mémoire sur un malade dont l’affection consistait à éprouver des sensations désagréables à l’approche des métaux, Bordeaux, 1799, in-8°. 9° Mémoire sur l’asphyxie par submersion, Bordeaux, 1799, in-8°. 10° Avis aux mères de famille, aux pères, aux instituteurs de l’un et de l’autre sexe, à tous ceux qui s’occupent de l’éducation physique et morale, de l’instruction et de la santé des enfants, Bordeaux, 1799, in-8°. 11° Notice sur la vie et les écrits de P. Desault, Bordeaux, 1800, in-8°. 12° Éloge de J.-C. Grossard, Bordeaux, 1801, in-8°. 15° Plan d’un cours de médecine infantile, Bordeaux, 1800, in-8°. 11° Discours prononcé à l’école élémentaire de médecine, Bordeaux, 1801, in-1°. 15° Précis analytique d’un cours de médecine pratique, Bordeaux, 1801, in-8°. 16° Mémoire sur une prétendue pluie sulfureuse, Bordeaux, 1801, in-8°. Caillau établit avec raison que ce phénomène, dont on connaît un grand nombre d’autres exemples, tient à la poussière des étamines des plantes conifères. 17° Deux Mémoires
sur la dentition, Bordeaux, 1801-1802, in-8°. 18° Medicina infantiles brevis Delineatio, cui subjunguntur considerationes quœdam de infantia et morbis infantilibus, Paris, 1805, in-8°. 19° Plan d’un ouvrage ayant pour titre : Mémoires pour servir à l’histoire de la médecine et de la chirurgie à Bordeaux, depuis le 1er siècle jusqu’en 1800, Bordeaux,
1801, in-8°. 20° Notice sur l’emploi médical de l’écorce du pin contre les fièvres intermittentes, Bordeaux, 1805, in-8°. 21° Mémoire sur diverses
substances que le crime et le hasard mettent à portée de nuire aux hommes, Bordeaux, 1805, in-8°. 22° Mémoire sur la première dentition, Bordeaux,
1805, in-8°. 25° Essai sur l’endurcissement du tissu cellulaire chez les enfants nouveau-nés, Bordeaux, 1805, in-8°. 21° Éloge d’A.-S. Lucadou,
médecin d Bordeaux, Bordeaux, 1806, in-8°. 25° Mémoire sur les époques de la médecine, Bordeaux, 1806, in-8°. 20° Considérations sommaires sur les
enfants à grosse tête, et aperçu sur l’influence de
quelques maladies sur le physique et le moral de
l’enfance, Bordeaux, 1806, in-8°. 27° Avis sur la
vaccine, Bordeaux, 1807, in-8°. 28° Réflexions sur
les dangers de retirer trop brusquement les enfants
des mains de leurs nourrices, Bordeaux, 1807, in-8°.
29° Lettre contenant l’examen d’un ouvrage de
H. Richerand sur les erreurs populaires en médecine,
Bordeaux, 1810, in-8°. 50° Manuel sur les
eaux : minérales factices, Bordeaux, 1810, in-8°.
51° Instruction sur le croup, Bordeaux, 1810, in-8°.
52° Tableau de la médecine hippocratique, 1806,
1811, in-8°. 55° Mémoire sur les rechutes dans les
maladies aiguës et chroniques, Bordeaux, 1812,
in-8°. 5-1° Mémoire sur le croup, Bordeaux, 1812,
in-8°. 55° Réflexions morales sur les femmes consisidérées
comme garde-malades dans les hdpitauz,
Bordeaux, 1815, in-8°. 56° Examen critique des no-