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a la date indiquée par Fleury. Le premier supérieur de ce monastère se nommait Gui (Guido) et le deuxième Humbert. Cïest ce qu’attestent les deux vers suivants, inscrits sur leurs tombeaux, quîon voyait encore dans lïéglise avant la révolution :

  • ’ `

H°e duo uml/ atre : ea u aid’ i a.

Gäde ’et lflumšcrliîxl : šå êhíùlx ãrçqtoiåoåišîîîus. Uinscription d’ailleurs citée par Fleury ne porte point la date de 1193, mais celle de 1293, de cent ans moins ancienne. Dom Martenne et dom Durand, qui visitèrent le Val-des-Choux, en 1708, et’qui nous fournissent ces renseignements, ont conservé cette inscription dans leur Veyage littéraire (1), et elle est conçue ainsi qu’il suit : BLCCXCUI, quarlo nonaa nóecmbris, intravít

/’rater Il/iardus in chorum Valli : Caulimn. Il y

avait donc déjà environ cent ans qu’il existait au Val-des-Choux un monastère entièrement organisé, ayant une église, un chœur (elwrum), et des religieux qui y i ais aient l’oilice, lorsque Viard y arriva. Il se peut qu’il sïy soit distingué par la sainteté ’de sa vie, et qu’il ait mérité que son nom passat à la postérité ; mais il ne parait pas qu’il ait en rien participé à la fondation..... Cependant les auteurs du Gallia christiana la lui attribuent aussi (2). Mais embarrassés des deux tombeaux de Gui et Humbert, et des expressions eapu : ordinís et prozopalm, ils supposent que Gui et Viard, Guido.mi Viardus, ne sont qu’un seul et même personnage, supposition *absolument gratuite, qui ne les sauve pas de la difficulté de l’expression iazravù in chorum, laquelle ne peut s’appliquer qu’à un établissement déjà existant. L’or*l.re du Val-des-Choux avait environ trente maisons dans la Bourgogne. Le prieur du monastère, qui ne ’prenait point d’autre titre, en était le supérieur général. La règle qu’on y observait n’était ni celle des chartreux, ni celle de Giteaux, quoique le cardinal de Vitry lui attribue celle-ci ; c’était un composé des règles de ces deux ordres et de celui de St-Benoit. L’habit de ces religieux était blanc et ressemblait à celui des chartreux pour la forme, à quelque différence près. Leur vie était austère. Ils avaient le travail des mains, vivaient de la culture *de leurs vastes jardins et de quelques terres qui les avoisinaient, ils ne recevaient ’de religieux qu’autant qu’ils pouvaient en nourrir, pour n’être à charge à personnel L’ordre avait cessé d’exister avant la révolution. L’abbaye de Sept-Fons, de l’étroite observance de Gtteaux, avait envoyé au Val-des-Choux une colonie qui y résida’ jusqu’à la suppression des établissements religieuxa

L-t.
  • VIABD (le comte Pineau-Joseramz), général

autrichien, né en 1655, ’à “ititchg ou son père gg. gta.

, . 1. col. 742. Le Gallia clmalùnm : fuyant été imprimé îl§ i.31“. ?. ;’¿2°..Î"`ä’š*.§ .åi".î2’ ?££ ã’. ?1’liî..î“.*Zå1.z’ ;§ ’..".’î* !.’à'î2 obncrvaticude eüiålènc. › * ’ *“*

I

VIA

était commandant pour le duc de Lorraine, suivit, dès sa jeunesse, dans son expédition, le duc Charles V, surnommé le /Iéau des Otliomans. et se fit remarquer par un grand courage dans les guerres de Hongrie et contre les Turcs. Il passa par tous les grades et parvint à celui de ieldmaréchal-lieutenant, fu créé baron, et ensuite

comte de lîempire. Ce fut surtout aux journées de Péterwaradiri et de Belgrade qu’il se distingua. il commandait lïaile gauche de l’armée impériale a la première de ces deux batailles ; et il contribua beaucoup à la victoire, en chargeant en llanc la cavalerie ’des Turcs, dans un moment où elle paraissait victorieuse. Il lit faire à sa troupe, devant Belgrade, un mouvement qui rie fut pas moins décisif ; et le prince Eugène l’en iélicita hautement, en présence de tout son état major. Ce brave général avait servi sous trois empereurs, et il s’était trouvé a plus de cinquante batailles ou combats, tant en Hongrie qu’en Allèmagne et contre les Turcs. Il mourut à Ghisbourg, en Transylvanie, le 23 avril 1718, sans avoir été marié. ` * ’ M-n j.


VIAS (flwrnasan na), poële latin, naquit à Marseille, le 19 septembre 1587. Son père (Jacques de Vias), conseiller et maître des requêtes de Catherine de Médicis, ayant été banni pour son dévouement à l’autorité royale, se réiugia ã"Pise, où`sa femme lè rejoignit avec leur fils, et ’ne `revint à Marseille que lorsque cette ville eut secoué le åoug des ligueurs (voy. Liaaanr). Dès sa prémi ie jeunesse ; Balthasar montra des dispositions surprenantes pour la poésie latine. À dix-nelif ans, ilpublia sous le titre d’ !1elii-icœa le recueil de ses essais, dont Henri IV avait accepté la dédicace. Malgré son penchant pour les’ lettres, il étudia le droit ; et après avöirterminé ses cours, il se lit recevoir docteur à l’univel*sité d’Aix ; mais il ne fréquenta point le barreau, ’ et la *progresse d’une place dans a magistràttirene putfe résoudre à sacrifier ses’ goûts pour’la retraite et pour l“étude. ltpartagéa son temps’entréIa culture de la poésie, la numismatîqueet l’astronomie. Ami du savant Peiresc ’(coy. cenoi1i)’, ’à son exemple, ’ 'il s’occupa de recueillir les débris ifantlqtiitéš, et parvint à former un cablnetpréciehx. Désigné par l’estime publique à laplace `il’assesseur’de M l’seílle, ’ il assista, en dettequalitéj aux étatsgéiiléraux de 1614. Il fut pourvu, sur la’démissinn’de son père, en 1627. de la “’ lacé de consul à Alger ; mais ü ôbtint l’autorisation de la faire exercer par un délégué. L’annéé suivante, Louis XIE le nomuiifgentilhomhie de sa chambre, et plu tard, coušeiller’il’Etalf. Les différents recueils de vers publiés par vias avaient ’étendu sa réputation jusque dans les pays étrangers. Lé pape Urbain


VIII’voulut l’attirer à Rome ; mais rienne put décider Was" à quitter sa pätriel“Un jour, a souper, chez Rum, Híistorieh deÿrovencé, Vlas égayala compagnie aux dépens du P. de St-Louis, dont le poëme venait de paraître. Le P. deSt-Louis