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core longtemps éloignés. Son épître adressée au comte Maurice de Brühl est une eslpèce de plaidoyer en faveur de la révolution rançaise, sur laquelle, comme tant d’autres enthousiastes éloignés du centre, il adopte et répète avec une singulière candeur des éloges jusqu’alors réservés à l’âge d’or. On a encore de Pfelïel : Ilocliets dramatiques, Strasbourg, 1769, 1 vol. in-8o, faits pour ses enfants et ceux de ses amis ; - Chansons à l’usage de l’¿cole militaire de Colmar, Cologne, 1778, 16 pages in-8o ; - Principes du droit naturel, ibid., Colmar, 1781, en français ; I-Magasin historique flûllf la raison et le cœur, 2 vol. in-8o ; 2’ édit., Strasbourg, 1792, en français et en allemand. La traduction en’ prose des Fables de Lichtwer, faite en commun avec le chevalier d’Abquerbe, obtint peu de succès en France. Pfefïel fut un des traducteurs de la Géographie de Biisching ; mais il n’a paru de lui que la France et quelques cercles d’Al emagne. Enfin il a inséré une grande quantité de morceaux en prose et en vers dans beaucoup de recueils. Méhée de la Touche a traduit en français des Contes, nouvelles et autres pièces posthumes de Pfepèl, 1815, 2 vol. in-12. Ce recueil est fort incomplet. Le fils aîné de l’auteur entreprit de donner une traduction de la totalité. Cette collection, dont sept volumes in-12 seulement ont été publiés, Paris, 1822-1826, ne paraît pas complète. D-U.


PFEIFFER (Auaus1~n) ; savant orientaliste allemand, naquit en 1610 à.Lauenbourg, dans la basse Saxe. A l’åge de cinq ans, étant tombé du haut d’une maison, il se fracassa tellement qu’on le crut mort et qu’on l’ensevelit. Pendant cette opération, une piqûre lui fit faire un mouvement qui lui sauva la vie. Il étudia d’abord dans sa ville natale, ensuite à Hambourg et enfin à Wittenberg, où il prit le degré de maître ès arts. Uhabileté qu’il avait acquise dans les langues orientales lui valut une chaire de professeur dans l’université de cette dernière ville. En 1671, il devint doyen de Medzibor, en Silésie, et assesseur au consistoire de Wilrtemberg-Oels, puis pasteur de Stroppen en 1673 et de Meissen en 1676. Après avoir pris le bonnet de docteur en 1681, il fut fait successivement archidiacre de St-Thomas à Leipsick, professeur ordinaire de langues orientales et professeur extraordinaire de théologie. Apâielé à Lubeck en 1690, il y exerça les fonctions e surintendant et y mourut le 11 janvier 1698. Pfeiffer était un des plus habiles philologues de son siècle. On prétend qu’il savait soixante-dix langues. Il avait une bibliothèque très-riche en manuscrits hébraïques, arabes, coptes, arméniens, persans, chinois, et personne n’était plus en état d’en faire usage ; il a laissé un grand nombre d’ouvrages intéressants sur la philologie, dont on peut voir la liste dans la Bibliothèque sacrée du P. Lelong et dans le Dictionnaire de Chaufepié. Nous nous contenter PFE

rons d’indiquer ici les principaux : 1° Dubia nezcata Scripturœ sacrte, sive loca diflïciliora I/et. Test., circa qute autores dissident, vel hœrent, adductis et modeste ezpensis aliorum. sentenciés, succincte tlecisa, tamque dilucide czpedita, ut cuivis de vero sensu et diversis interprctamentis constare facile queat, nec non ebraica atque ezotica Navi e suis fontibus derivata ; cui accedit decas sclecta ezercitationum biblicarum, Leipsick, 1685, in-4o ; ibid., 1713, pour la cinquième lois. Nous avons rapporté le titre tout entier, afin de faire connaître la nature de l’ouvrage et la manière dont il est exécuté ; car l’effet répond à la promesse. Les dissertations qui terminent ce volume traitent de la conversation entre Cain et Abel, d’Henoch, de la langue primitive, des séraphins, de la qualification donnée à Joseph, du Silo, du vœu de Jephté, d’un passage du psaume 22 suivant l’hébreu, du nom de Jésus, du dialecte galiléen de St-Pierre. 2° llermeneutica sacra, sive legitima sacras Litteras interprétant ratio, Leipsick, 1694, in-8o. Il est étonnant que le célèbre Jahn n’ait point assigné une place à cet ouvrage parmi ceux qu’il cite avec honneur dans son Enchiridion. 3° Antiquitates ebraicce selectœ, unde quamplurimis Scriptura : locis facula accenditur, Leipsick, 1687, in-12. Nous avons lu cet opuscule avec le plus grand plaisir ; nous Y avons trouvé des solutions ingénieuses de pusieurs passages difficiles de l’Écriture sainte. 4° Critiea sacra, quœ agit de sacri Codicis partitions, éditionibus variis, etc., cui subjnnguntnr tracta tus quatuor : 1. de antiquis ritibus Ebrœorum ; 2. de natura, usu et subsides linguarum orientalisme omnium ; 3. de compentliaria ratione legendi scripta rabbinico-talmudica ; 4. de accentuations tam prosaica quam metrica facile rliscenda, Leípsick, 1680, in-8o ; Dresde, 1680, in-8o, ouvrage plein d’érudition et qu’on lit avec intérêt, depuis même qu’il a été surpassé par Glassius, Dathe et Bauer ; 5° Theologiœ judaïcœ, atque Mohammedia : seu turcico-persicœ, principia sublesta et fructus pestilences, Leipsick, 1697, in-12. C’est un recueil de sept thèses qu’il avait fait soutenir à ses disciples. 6° Prtélectiones in prophetiam Jante, Wittenberg, 1671 ; Leipsick, 1686 ; Wittenberg,

1706, in-4o. Rosenmüller en parle avec éloge. 7’ Synopsis nobiliorum atque selectiorum e philologie sacra quœstionum, Wittenberg, 1667, in-12. Tous ces ouvrages et quelques autres ont été recueillis en 2 volumes in-4o, Utrecht, 1701, sous le titre d’opéra philologies. On a encore de Pfeiffer : lnformatorium consciente ; - Liber de assensu naturali ; - Actio rei amotte contra papam ; L- Carmen itrente loco datum, etc., recueillis en 2 volumes in-Iv, moins estimés que ce qu’il a écrit sur la philologie. Il avait composé : Le.-c-icon antiquitatum sacrarum ; - Alcoranus triumphatus ;

— Thesaurus orienta lis ; - Elucidarium biblicum, que l’on croit perdus. L-n-B.


PFEIFFER (JsaN~Fašnñ1uc), économiste alle-