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sur les phénomènes et les variations que présente l’urine considérée dans l’état de santé, 1779 ; Observations sur deux ouvertures de cadavres, qui ont présenté des phénomènes trés-différents de ceux que semblait annoncer la maladie. 1780-81 ; Recherches sur la nature et les effets du méphitisme des fosses d’aisance. 1782, et séparément, Paris, 1785, in-8° ; Mémoire sur les effets du camphre donné à haute dose, et sur la propriété qu’a ce médicament d’être correctif de l’opium. 1782-85 ; Reflexions sur les fiévres secondaires et sur l’enflure qui surviennent dans la petite vérole. 1784-85 ; Réflexions sur le traitement de la manie atrabilaire, comparé à celui Je plusieurs autres maladies chroniques, 1786. Le dernier volume du même recueil contient : Rapport sur l’état actuel (1789) du cours de la rivière de Bièvre ; Indications relatives au plan ou carte de la Bièvre ; Procès-verbal de la visite faite le long des deux rives de la Seine, depuis le pont Neuf jusqu’à la Rapée et la Gare, le 14 février 1790. 2° Dans l’Encyclopédie mélodique, plusieurs articles très-importants, parmi lesquels on distingue ceux qui traitent de l’Afrique, de l’Air, des Aliments, de l’Europe, de l’hygiène. 5° Dans les Mémoires de la Sociéte médicale d’émulation : Observation d’une atrophie idiopathique, c’est-à-dire sans maladie antérieure ou primitive, t. 1er ; Mémoire sur les observations fondamentales d’après lesquelles peut étre établie la distinction des tempéraments. t. 5. —1° Dans le Bulletin de la faculté de médecine de Paris et de la société établie dans son sein : Extraitd’un mémoire sur les irrégularités que la vaccine a présentées à Lucques, dans le cours de l’année 1806 ; Observation sur une perforation ulcéreuse du diaphraqme, t. 1er ; rapport (avec Chaussier et Leroux) en réponse à la demande du ministre de l’ intérieur, relativement à la nécessité de prévenir l’introduction de la fièvre jaune par la voie des communications commerciales, t. 5 ; Rapport (avec Desgenettes) sur une épidémie qui a régné pendant cinq mois dans l’arrondissement de Gordon (département du Lot), t. 6. 5° Dans le Dictionnaire des sciences médicales, en 60 volumes, un grand nombre d’articles sur l’hygiène et la physique médicale, tels que l’air, l’eau, les bains. l’électricité, etc., composés en commun avec Nysten, MM. Guilbert et Thillaye. 6° Dans les Mémoires de l’Institut (Académie des sciences), une foule de rapports très-intéressants, parmi lesquels on distingue principalement celui (qui concerne le galvanisme, presque au début de cette découverte ; deux autres rapports sur l’inoculation de la vaccine et ses résultats, en 1800 et en 1812 ; celui qu’il lit, avec un peu trop de bienveillance, sur un remède qui devait guérir les goutteux, et qui a trompé leur attente (remède Pradier) ; un autre rapport, mais plus sévère, où il fait justice de la gélatine comme fébrifuge, etc. Lorsque Lorry entreprit son excellente édition des Aphorismes d’Hippocrate, en grec et en latin, qui parut en 1784, il fut aidé et soutenu dans ce travail par les conseils de Hallé. Celui-ci a encore publié : 1° De la connexion de la vie avec la respiration, ou Recherches expérimentales sur les effets que produisent sur les animaux vivants, la submersion. la strangulation et les diverses espèces de gaz nuisibles, etc., par E. Goodwin, traduit de l’anglais, Paris, 1798, brochure in-8° ; 2° Œuvres complètes de Tissot, avec des notes, Paris, 1809 et années suivantes. Enfin Hallé a été le principal rédacteur du Codex medicamentarius parisiensis ; c’est lui qui fut chargé de mettre en ordre et en latin ce volume in-4° de plus de six cents pages, imprimé en 1818. Un anonyme ayant mis au jour un Traité d’hygiène, qu’il annonçait avoir été rédigé d’après les leçons de Hallé, ce dernier s’empressa de désavouer cette production. Trois discours furent prononcés sur sa tombe : le premier, au nom de l’institut, par Percy ; le deuxième, au nom de la faculté de médecine, par Leroux ; le troisième, au nom de l’Académie royale de médecine, par Duméril. L’éloge de Halle fut composé et lu à l’Académie des sciences par Cuvier : ce même éloge forma le sujet du discours que Desgenettes prononça dans la mémorable séance qui eut lieu le 18 novembre 1822, lors de la rentrée des écoles de médecine, séance tellement orageuse qu’elle devint la cause ou plutôt le prétexte de la suppression de la faculté.

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HALLENBERG (louis), historien et numismate, né le 7 novembre 1748 dans le village de Hallaryd, province de Wexioe en Suède, était fils du paysan André Eskilson, et fut élevé à Wexioe chez son oncle maternel, André Hallenberg, savant philologue dont il prit le nom. Après avoir fréquenté l’école préparatoire et le gymnase de cette ville, il se fit recevoir étudiant à l’université d’Upsal, où il soutint en 1774 une thèse intitulée De carmine elegiaco. et en 1776 une autre ayant pour titre : Quid ad mores et civile imperium gentibus Europæis profuerint expéditiones, quæ vocantur cruciatæ, ce qui lui valut successivement le degré de maître ès arts, et celui de docteur en philosophie. Il obtint l’année suivante la place de répétiteur d’histoire moderne ; et s’étant décidé à suivre la carrière du professorat, il publia en 1778 un traité De nobilibus in Suecia litteratis, afin d’acquérir par ce moyen, conformément au règlement de l’université d’Upsal, le droit de concourir pour une chaire d’histoire ancienne. Cependant, avant que le concours eût lieu, il accepta la charge dévice-chancelier des archives du royaume. En 1781 il fut nommé auditeur à la cour royale de Suède, séant à Stockholm ; en 1785, aide conservateur à la bibliothèque royale de la même ville, et en 1784 historiographe du royaume. Dans la même année, le roi Gustave III le chargea de composer l’histoire du règne de Gustave II. Hallenberg commença aussitôt ce travail, le continua sans relâche, et se rendit en 1788 à Copenhague, où il recueillit dans les bibliothèques et les archives les matériaux qui lui