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évêché. Tl mourut très-riche en 1594, à l’àge de soixante-treize ans, et fut enterré à S. Paul. Parmi plusieurs traits de sa vie, on cite le courage avec lequel il se fit extraire une dent, pour engager la reine Elisabeth à se soumettre à la même opération. Aylmer avait du talent pour l’éloquence de la chaire, ce qui n’empêchuit pas qu’il ne fît bâiller quelquefois son auditoire. S’aperccvaiit un jour en prêchant que la plupart de ses auditeurs étaient en- dormis, il tira de sa poche une Bible hébraïque , et se mil à !a lire tout haut. La nouveauté des sons réveilla ceux qui dormaient , et ils y prêtèrent d’au- tant plus d’attention qu’ils n’y com- prenaient rien. Alors il reprit la suite de son s«"rraon , après avoir fait ob- server à SCS auditeurs combien il était déraisonnable de prêter si peu d’at- tention à la parole de Dieu , et de la réserver pour un langage dont ils D’entendaient pas un seul mot. 11 est auteur d’une Réponse au livre de Knox, contre le gouvernement des femmnes, et il a aidé Fox dans la traduction latine de l’Histoire des Martyrs. S—d.

AYLOFFE (sir Joseph), antiquaire anglais, né vers 1708, d’une bonne famiile du comté d’Essex, a publié : Calendriers des anciennes Chartres etc., et des Archives gal- loises et écossaises existantes à la tour de Londres, 1772, in-4". H avait entrepris la traduction de VEn- ç^clopédie française , avec des ad- ditions relatives à sou pays ; mais la première livraison ayant reçu peu d’accueil , l’ouvrage ne fut pas conti- nué. Il a eu pari aux éditions des Coî- lectanea de Leiand, en 9 vol. in- 8’., 1 770 j du Liber niger Scacca- rii, 1771 , en 2 vol. in-S"., et il a icvu l’édition de 1771 des Discours curieux , de Hearne. 11 est aussi l’au- AYM teur de YUniversal lihrarian { îe^ Bihliotliécaire universel), et de plusieurs articles intéressants de l’Archœologia Britannica (Mémoires de la Société des antiquaires de Londres). Il mourut en 1781, âgé d soixante-douze ans. S—d.

AYLON (Luc Vasquez d’), Voy. Fernand Cortès.

AYM. Voy. Haym.

AYMAR ou ADEMAR, dernier rejeton mâle des comtes d’Angoulême, qui régnaient depuis 866, que Wulgrain reçut ce comté de Charles-le-Chauve son parent, mourut en 1218. Aymar et son frère Guillaume s’étaient emparés d’une partie de l’Angoumois, au préjudice de Mathilde, leur nièce, qui cependant se maintint dans l’autre partie sous la protection de Richard, duc, et depuis roi d’Angleterre. Guillaume mourut ; Aymar recueillit sa succession, et, en 1191, profitant de l’absence de Richard qui était à la croisade, acheva le dépouillement de Mathilde ; puis, apprenant la captivité du roi d’Angletene, se jeta sur ses terres avec quelques confédérés. Richard, de retour dans ses états, en 1197, les reprend, et fait la conquête de l’Angoumois. Aymar implora sa générosité, et rentra dans ses terres par un arrangement au moyen duquel il fiança Isabelle, sa fille unique, avec Hugues, fils de Mathilde et de Hugues IX de Lusignan, comte de La Marche. Jean, suceessçur et fils de Richard, enleva Isabelle en 1200, et l’épousa. Apres la mort du roi Jean, Isabelle épousa, en 1217, le même Hugues à qui elle avait été promise. A la mort de son père, Isabelle apporta à son mari le comté d’Augoulême. En 1308, Philippe-le-Bel, par une transaction avec les petites-filles de Hugues et d’Isabelle, réunit le comté à sa couronne. Louis, second fils de Charles