Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

1826 : « La civilisation considérée sous le rapport du feu », C. R.

« D’une nécessité sociale et de quelques nouvelles clartés littéraires », C. R. A propos du journal « le Catholique ». Sur le même sujet, un autre article intitulé : De l’érudition dogmatique et de l’érudition philosophique.

Extrait d’une digression sur les dispositions de l’esprit humain en Europe. (Signé S.). De plus en plus l’esprit de Sénancour nous apparaît comme s’obstinant à établir la continuité de l’absolu au relatif. Il cherche un moyen terme, entre ceux qui veulent expliquer le monde sans métaphysique et ceux qui oublient, fascinés par le sens absolu des choses, « le but préparatoire que l’on peut se proposer ». Critiques, en passant, à l’adresse de Lamennais, dont la puissance logique ne subjugue pas Sénancour’parce qu’elle est circonscrite, étroite, et néglige de parti pris tout aperçu trop vaste pour entrer dans ses formes : « On raisonne bien sur une question, quand il n’est rien d’analogue qu’on ne sache ou qu’on ne pressente. » Sénancour se moque de ceux qui « profitent de quelque infirmité extatique pour créer une science bizarre, une science de l’inconnu ». (Il tient à faire preuve d’un parfait équilibre d’esprit : il croit au mystère, mais il sent la contradiction qu’il y a à faire une science de l’inconnaissable. Repousse Swedenborg.)

« La métaphysique nouvelle », 3 vol. in-8°, Paris, chez Aimé André. C. R. (Signé S.).

1827. Un paradoxe. Trois pages signées S. pour soutenir que la véritable imagination n’est pas une faculté vive, mobile, et d’ailleurs étroite et bornée : « Il n’y a de beauté magnifique que dans le monde intellectuel. » (Formule de Massias, dans ses principes de philosophie). Cf. Staël.

La France littéraire, 1832. D’un obstacle à la civilisation générale. Extrait d’un tableau de l’Europe inédit : « La loi sociale, considérée dans sa perfection possible, ou l’ordre exact sans aucune servitude, est la grande inconnue proposée aux recherches du genre humain. » (Cf. Rousseau dans le Contrat). Sénancour aspire au temps où « l’opinion européenne » gouvernerait la terre « par la raison et le véritable sentiment religieux ». En faveur de la Pologne : Sénancour dénonce « la Moscovie, antagoniste naturelle de la France et de l’Angleterre », comme « un long obstacle