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P. 591. Des harmonies de la nature et de Bernardin de Saint-Pierre. — Quelques pages de critique admirative ; cependant Sénancour fait des réserves très justes sur la définition que donne B. de Saint-Pierre de la science : sentiment des lois de la nature par rapport aux hommes.

T. III, p. 56. Sur une question académique (S’il y a plus de véritable philosophie dans la religion du christianisme que dans les œuvres des philosophes). Sénancour simule un fragment, récemment découvert, d’un disciple de Celse. Il aime ces supercheries. Cf. Obermann. En note il a mis : toutes les autorités sont citées dans le manuscrit. Mais ici un tel soin n’a pas paru nécessaire.

P. 154. Promenade en octobre (Au Père-Lachaise).

P. 244. Songe romantique (ressemble à la catastrophe volcanique peinte dans Obermann). « O désir, tu es la vie même ; avant que tu fusses, l’univers était muet, ténébreux, inutile. Lancé dans les fangeuses profondeurs du noir chaos, tu le changeas en un monde sensible et harmonieux ; ce fut à la fois un feu qui l’éclaira, un mouvement qui l’ordonna, un soupir ou une parole qui l’anima. S’il était compris, l’objet du premier désir, du désir infini, le mystère de la création serait dévoilé ! Mais celui-là seul le connaît, dont le signe imprévu changea en astres de lumière les larmes nauséabondes de la nuit primitive… » La fin est tellement étrange qu’on doit se croire en présence d’une mystification, d’un pastiche chargé que Sénancour se serait amusé à faire du style romantique. (Cf. supra les notes sur ce style. Lib. Médit.) W.

P. 318. Aperçu de l’ancienne doctrine chez les peuples du Gange.

P. 399. Sur la tolérance.

P. 489. Fragment d’une réponse aux détracteurs actuels de la philosophie. — Sénancour attaque M. de B (onald). Il allie Epictète et Confucius, comme les maîtres de la morale. « Raison ou félicité, c’est pour l’homme une même chose. Ses vices sont des erreurs, et ses calamités commencent ses imperfections… La beauté des lois morales a quelque chose d’irrésistible quand le caractère n’est point dégradé. » Souvent, dit-il en faisant peut-être un retour sur lui-même, la langue que le philosophe parle « n’est pas bien entendue ; il se peut même qu’en des jours de délire on la croye surannée ».

(1) P. 45.