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Libres Méditations

C’est l’ouvrage où Sénancour a le mieux et le plus complètement exprimé sa pensée. Il a été édité deux fois w (en 1819 et en 1830). Mais Sénancour en avait préparé une troisième édition : il avait confié son manuscrit à un jeune Allemand qui ne le lui rendit jamais ; retrouvé par M. Spœlberch de Lovenjoul, ce manuscrit est maintenant dans la possession de M. Alvar Tornùdd : j’en ai eu entre les mains la plus grande partie. Je donne d’abord la comparaison des deux éditions ; ensuite j’indiquerai quelques-unes des modifications intéressantes que Sénancour projetait d’apporter à son œuvre. Pour en donner une idée complète, c’est une édition qu’il faudrait.

Libres méditations d’un solitaire <2> Libres méditations d’un soli

inconnu sur le détachement du taire inconnu sur divers objets de

monde et sur d’autres objets de la la morale religieuse par M. de Sé

morale religieuse, puJbJiées par nancour. En épigraphe, une cita

M. de Sénancour. tion de Platon, 2 » édition, Paris,

Paris, 1819, Mongie aîné, libraire, 1834, Trinquart, libraire-éditeur,

boulevard Poissonnière, n° 18. Ce— rue de l’Ecole-de-Médecine, n° 9,

rioux, libraire, quai Voltaire, n° 17. et chez Abel Ledoux, rue de Richelieu, n° 95.

Dans les « Observations » qui précèdent l’une et l’autre édition, Sénancour, à propos de la fiction du Solitaire inconnu, se demande s’il faut croire qu’il fut « soumis à l’Eglise romaine… », ou le regarder simplement comme un de ceux qui cherchent la vérité à la lumière de la conscience. Il conclut qu’en tous cas le livre convient, en dehors de toute confession religieuse et de toute profession philosophique, à ceux qui affirment ou supposent que « la raison de l’homme et ses devoirs font partie des desseins éternels. »

Les « Observations » contiennent une addition sur lamamfeîe < les chrétiens de iawe çastet lièremeni, l’homme à Dieu. * cour cite la traduction de * ! tion par Lamennais, comparée avec celle de M. de Sacy, un passage d’un panégyrique de Bossuet, et un

(1) Exactement trots fols, mais l’édition de 1834 est semblable à celle de 1830.

(2) Répétition de l’édition de 1830, cliez Vleilh de Boisjolln.