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nant les créatures à un malheur inévitable ; c’est-à-dire qu’on élève un diable sur ces autels où l’on croit adorer un Dieu. (Diderot.)

Démonnoyage. Laissons le roi Georges jeter son or stérile dans ses flottes impuissantes. Nous touchons au moment de voir ses fidèles sujets se lever un beau matin pour demander la tête de Pitt et la convocation d’une assemblée générale. C’est bien le moment de nous parler de paix, à nous qui, par la réquisition de nos jeunes gens, et par le Démonnoyage de nos assignats, venons de construire deux bastions devant lesquels se briseront tous les efforts de la ligue royale. (Anacharsis Cloots.)

Démosthénique. Tu as été un orateur parfait, quand tu as été, comme moi, simple, grave, austère, sans art apparent ; en un mot, Démosthénique : mais lorsqu’on a senti en tes discours, l’esprit, le tour et l’art, alors tu n’étais que Cicéron, t’éloignant de la perfection autant que tu t’éloignais de mon caractère. (Fénélon.)

Dénigreur. Tel homme s’est fait Dénigreur pour voiler sa constante nullité. On n’entend par-tout tant de Dénigreurs, que parce que les hommes en général sont médiocres, sots et jaloux de toute espèce de succès.

Dénonciateur. C’est celui qui révèle publi-