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— Sire, le panégyrique d’une femme se place gauchement dans la bouche d’un mari.

— Votre silence en tiendra lieu. Mais, répondez, seriez-vous jaloux ?… sans être tyran toutefois, car la jolie lettre que je viens de lire n’est pas celle d’une esclave à son maître. Pourquoi n’ai-je encore rencontré la comtesse ni chez la reine, ni chez ma mère ? Pourquoi cachez-vous votre trésor comme un avare ? J’espère enfin que quelque jour vous vous déciderez à nous le montrer.

Ce fut peu de temps après cette conversation entre le roi et Villequier que Françoise parut chez la reine-mère, à l’hôtel de Soissons. Elle y vint par complaisance, et pour dissiper les soupçons de tyrannie jalouse que le comte lui persuada s’être élevés contre lui, occasionnés par la retraite absolue dans laquelle elle vivait. Comme l’avait prévu d’Entragues, elle assista également à la fête donnée au Louvre.