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— D’où vient le duc d’Alençon. Je suis au nombre des officiers de sa suite.

— Bien !… Pardon, messieurs, je vous rejoins… Ah ! bonjour, Brissac ; je suis à toi.

Et il conduisit Adhémar vers une embrasure de croisée, à l’autre bout du salon. Là, après un moment de silence, il poursuivit à demi-voix :

— Quels sont tes projets ? que viens-tu faire ici ?

— Mes projets ! Je ne m’en connais encore aucun. Quant à ce que je viens faire, le temps me l’apprendra comme à toi… Je n’en sais rien.

— Eh bien ! moi, je vais te le dire, ce que tu feras, ce que vous ferez tous, attachés à la fortune du duc d’Alençon : la vôtre subira tous les caprices de celle du prince. D’abord, vous serez comme lui fêtés, caressés, enlacés dans mille séductions ; vous marcherez d’enchantemens en enchantemens, de plaisirs en plaisirs ; vous n’entendrez qu’une suave