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qu’il me l’accorde… Alors, j’écrirai de gros volumes, je les vendrai, et je t’apporterai tout mon argent. Tu en donneras à mon mari, n’est-ce pas ? il est si bon pour moi ! D’ailleurs, tu sais bien que c’est lui qui m’a montré presque tout ce que je sais, et que sans lui tu aurais été obligée de payer des maîtres, ou bien je serais restée ignorante… Comme il sera content, mon mari, d’avoir mes livres dans sa bibliothèque !… Je ne sais pas, par exemple, comment il les fera relier… en rouge, peut-être… Oh non ! ce sera plutôt en vert ! c’est le symbole de l’espérance… Faudra pas manquer, demain matin, ma petite maman, de me donner six liards pour acheter une aune de faveur verte pour coudre mon manuscrit d’Herminie… Il me semble entendre mon mari, lorsque je le lui donnerai, et que je lui dirai : « Tiens, mon mari, voilà pour toi ; tu auras la bonté de ponctuer cela. — Qu’est-ce que c’est, ma petite femme ? — Regarde, mon mari. » Et quand il lira : « Herminie, ou les Avantages d’une bonne