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Depuis l’analyse du poëme de MM. Barthélémy et Méry, Élisa a rendu compte du roman de Clowdesley dont on va voir l’avant-propos de son compte rendu, et, depuis lors, elle refusa constamment, quelques prières qu’on lui en fît, de se livrer à ce genre de travail. N’écrivant qu’avec sa conscience, elle aurait eu un véritable regret si elle avait dit quelque chose qui eût pu affliger les auteurs dont elle aurait analysé les productions.

« Quelques novateurs en littérature prétendent que poètes, auteurs dramatiques et romanciers ne doivent avoir en écrivant aucun but moral, qu’il faut plaire sans s’occuper d’être utile. Non, sans doute, car alors il faudrait supposer que nous autres, lecteurs ou auditeurs, nous ne sommes que des enfans qui n’avons besoin que de colifichets, et que les drames ou les romans ne sont que des jouets futiles qu’on nous donne pour amuser nos inutiles loisirs. Ou bien croirait-on plutôt que nous en sommes venus