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mondes luttaient, et si le combat fut sans triomphes utiles, du moins, dans le monde antique, un éclair de civilisation fut lancé dans le choc par le monde nouveau.

« La poésie comme l’histoire devaient s’emparer de ces pages magiques, et MM. Barthélémy et Méry ont montré qu’ils savaient également obtenir des sons de la flûte du satyre et du clairon guerrier. Ce n’est plus cette spirituelle raillerie dont chaque mot étincelle, c’est l’épopée simple et belle, ce sont de ces grandes pensées qui ébranlent une âme.

« Le tableau n’avait pas besoin d’un cadre ; là le merveilleux eût fait ombre, c’eût été comme un manteau jeté sur une statue d’athlète ; où voir les muscles ? Aussi, point de cette férie si vieille maintenant, point d’épisodes parasites, rien que le sujet à lui seul était assez grand. La marche du poème est rapide comme la victoire qu’il célèbre. Sur le premier plan où Napoléon apparaît largement dessiné, se montre Klèber, Murat