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d’une revue pour laquelle Élisa avait une lettre de recommandation, la pria de faire pour son journal une analyse du poëme de Napoléon par Barthélémy et Méry, dont je joins ici un fragment que j’ai trouvé. Élisa ne s’est jamais occupée si son analyse avait paru.

« À inégaux intervalles, sur le chemin des siècles, apparaissent des signaux de gloire, et le nom de Napoléon se lit ineffaçable sur une de ses bornes immortelles. Napoléon !!! c’était Annibal rajeuni des âges qu’a vécus son grand souvenir. Pour la deuxième fois, il avait parcouru la route frayée par lui à travers l’immense Apennin. La poussière des Pyramides attendait l’empreinte de ses pas. Aux yeux de Napoléon, les nations formaient un grand cercle, la France était le centre, tous les empires en étaient à même distance, et le palmier égyptien pouvait, comme le laurier d’Italie, former une couronne de victoire. Mais le drapeau français n’a pu qu’un moment cacher l’étendard oriental. Deux