Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/402

Cette page n’a pas encore été corrigée


MÉLANGES.


Élisa écrivit le passage ci-dessous après avoir lu un article où l’on refusait une âme à la femme, où l’on disait que la poésie appartenait seule à l’homme, que la femme ne devait s’occuper que de plaire. « Quoi ! vous qui avez presque idéalisé les femmes, vous leur refusez la pensée, vous leur refusez une âme ! Comment nommez-vous donc le feu qui les anime ? De quelle source ferez-vous jaillir chacune de leurs sensations ? Non, vous ne l’ayez pas cru, ce n’est point à un être privé d’âme à qui vous consacrez votre amour, à qui vous allez demander l’enthousiasme ; à qui souvent vous devez la gloire que vous ne cherchez que pour leur en faire hommage ! Ah ! qu’il soit à jamais annulé l’arrêt injuste qui ne