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justes applaudissemens, et l’on se disait tout haut dans le salon qu’il fallait qu’il y eût de la magie dans le changement qu’avait subi, à son avantage, la voix de mademoiselle de Lucé.

— « Vous voyez, lui dit madame d’Arcy, comme votre voix a gagné.

— Oui, répondit Fulbertine, mais mon cœur a gagné bien davantage. Si vous saviez comme je l’aime, cette chère Mathilde ! comme elle est bonne ! »

Quelque temps après cette soirée, les passans s’arrêtaient pour admirer devant la porte et dans la cour de l’hôtel de madame de Causin une file de brillans équipages… D’où venait, dès le matin, ce concours de voitures ? Il y avait sans doute une noce dans la maison ? Oui, car Adolphe de Norvilleet Fulbertine de Lucé allaient bientôt recevoir la bénédiction nuptiale, agenouillés tous deux au pied du même autel.

Mathilde et madame d’Arcy étaient venues aider à la toilette de la mariée ; c’était auprès