Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/40

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Veux-tu me prêter ton nom, Herminie ?

— Je le veux bien.

— Combien me donnes-tu de temps pour écrire ?

— Une heure.

— Bien ! en voilà cinq, nous jouerons aux noix à six.

Et, saisissant aussitôt sa plume, elle la fit parcourir le papier avec une excessive rapidité. Herminie avait eu soin d’ôter les livres qui se trouvaient à la portée d’Élisa ; elle craignait quelle n’en pût lire quelques passages à la lueur du feu, et qu’elle ne les transcrivît. Mais jamais pari ne fut plus religieusement observé.

Lorsque la pendule annonça que l’heure était écoulée, je demandai de la lumière. Alors Élisa nous lut ce qu’elle avait écrit d’Herminie ; elle nous dit en riant, qu’elle lui aurait bien proposé de venir jouer aux noix, mais qu’elle l’avait laissée occupée à prendre sa leçon d’anglais.

— Est-ce bien vrai, maman, dit Hermi-