Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/378

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Mademoiselle Aubry a été beaucoup plus applaudie que moi, objecta Fulbertine avec un gros soupir.

— Par ses connaissances, probablement. Mais, tiens, pendant que tu dansais, plusieurs personnes se sont approchées de moi et m’ont fait le plus grand éloge de ton talent.

— C’est possible, mais cela n’était dit qu’à votre oreille, tandis que cette petite Mathilde, c’était tout haut qu’on la louait. Quel engouement ! c’était vraiment une folie. Croiriez-vous, ma tante, que tous mes danseurs n’ont trouvé rien de mieux à me dire que de me parler d’elle ? Peut-on avoir assez peu de monde pour n’entretenir une femme que des louanges d’une autre !

— C’est manquer d’usage à un point !… Il faut les plaindre plutôt que de les blâmer, et laisser ces messieurs pour ce qu’ils sont, d’ennuyeux personnages.

— Très ennuyeux, je vous le jure, ma