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ter cette dame, vous, musicienne comme vous l’êtes ?

— Que voulez-vous, ma chère amie, ajouta la vicomtesse ; il y a des personnes qui aiment ce genre de voix. D’ailleurs cette dame n’est pas riche ; elle désirerait trouver des élèves, et j’ai pensé qu’il lui serait utile de se faire entendre chez moi.

— Vous êtes si obligeante ! Mais, tenez, c’est dommage que vous ayez été aussi bonne ce soir.

— Ne dites pas cela, Fulbertine ; car vous êtes méchante en le disant, et je veux que vous soyez douce, moi. »

Fulbertine chanta, on l’applaudit ; elle le méritait. Il lui manquait sans doute encore beaucoup du côté de la méthode ; mais la nature lui avait donné une voix brillante dont la souplesse s’accommodait de presque toutes les intonations.

À peine fut-elle retournée en triomphatrice s’asseoir auprès de sa tante, qu’une jeune personne, placée non loin de ces dames, se