— Madame, dit Julien en entrant, les chevaux sont mis.
— C’est bien. Es-tu prête, Fulbertine ?
— Je crois que oui, ma tante… Ah ! mon bouquet… Marguerite, où l’avez-vous mis ?
— Le voici, mademoiselle. Attendez ; penchez-vous un peu, que je place une épingle pour fixer ce nœud de ruban qui se balance trop.
— Voyons, dit Fulbertine en courant vers la glace ; oui, c’est mieux ainsi. Eh bien ! ma tante, partons maintenant. Julien, prenez les manteaux ; n’oubliez pas ma musique… Grand Dieu ! déjà neuf heures !… vite, vite !
Les chevaux ne trahirent pas l’impatience de la jeune fille.
— Madame de Causin, mademoiselle de Lucé, prononça à voix solennelle le valet de chambre de la vicomtesse d’Arcy. »
Les salons étaient pleins. La musique allait précéder la danse : il y avait concert instrumental et vocal, et mademoiselle de Lucé devait chanter. Le concert commença par un