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demoiselle de Lucé jeta un dernier regard avant de partir pour le bal.

— « Comment me trouvez-vous ? demanda-t-elle en se retournant vers sa tante, la vieille madame de Causin dont la toilette était achevée depuis une heure.

— Belle comme un ange, répondit la tante en extase d’orgueil devant la beauté de sa nièce ; n’est-ce pas, Marguerite ?

— Sans doute, mademoiselle est charmante.

— Vous trouvez ? répliqua la coquette.

— Si je le trouve ! Tu es bien tous les jours ; mais ce soir tu as un redoublement de grâce et de fraîcheur… Tu es trop jolie, en vérité ! Embrasse-moi, ma chérie.

— Prenez donc garde, ma tante ; vous froissez mes manches.

— Mon Dieu ! mon Dieu ! aussi pourquoi me rends-tu si fière de toi, enfant ; c’est ta faute. Mais voilà le mal réparé, il n’y paraît plus.