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— Mais il vit encore, il vit !… Sentez-vous son cœur palpiter ?… Similo, tu m’entends, n’est-ce pas ? continua-t-elle avec égarement Tu m’entends, tu vas me répondre. Oh ! de grâce ! une parole ! une seule ! dût-elle être pour me maudire ! Dis-moi que tu me hais, mais parle, au nom du Ciel !… Tu ne me réponds pas… Mon Dieu !… Écoute, Similo, promets-moi de vivre et je mourrai, moi !… je mourrai pour te rendre libre et te redonner le bonheur avec la liberté ; ou bien si, pour mieux me punir, tu me condamnes à subir l’existence, j’obéirai ; je serai ton esclave, je vivrai courbée par ma honte sous ta haine et sous ton mépris. Quelque pesant que soit ton joug, je le porterai sans me plaindre, je me résignerai à mon avilissement. Mais réponds-moi ! dis-moi que tu vivras, Similo ! Ciel ! il se tait encore… Ma bonne amie, secourez-le donc… Vous ne voyez donc pas qu’il n’a plus qu’un instant !…

Amica ayant laissé aller le bras du comte,