Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/330

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour ramener la joie auprès de nous ; venez, nous ne pontons plus y tenir. »

— Ah ! vous vous ennuyez avec moi, Lénida ?

— Similo, vous vous déplaisez donc ici ?

— C’est votre faute, c’est vous qui me rendez la vie monotone.

— Hélas ! c’est vous aussi qui me faites l’existence insipide.

— Une femme qui ne sait me dire que ce que j’ai déjà prononcé !

— Un mari qui ne fait que me renvoyer mes paroles !

— Et puis ne pouvoir sortir d’ici ! C’est un séjour charmant, j’en conviens ; mais il n’y a pas de différence, entre le plus sombre cachot et le plus brillant palais dont la porte est fermée.

— Et moi, je sens que j’ai besoin de la présence de celle qui m’a tenu lieu de mère. L’amour ne suffit pas à toute la vie ; l’amitié emploie une large part de l’existence morale. Et si je ne vous ai pas parlé de cette bonne,