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et l’on ne pouvait voir en arrivant d’un côté ce qui se trouvait de l’autre. Lénida s’avançait à pas légers et craintifs, prêtant l’oreille, et retenant sa respiration agitée. Arrivée près de l’arbre désigné, elle ôta de son sein le billet qu’elle venait y cacher, et avançant la main, elle allait le jeter dans le tronc, lorsqu’elle recula tout à coup en poussant un cri de surprise et presque d’effroi :

« Similo !

— Lénida ! »

Le jeune comte était venu du côté opposé au chemin qu’avait suivi sa femme ; il avançait également la main pour jeter aussi, lui, dans le creux du chêne une lettre à l’adresse de la fée, lorsque tous deux restèrent stupéfaits de cette rencontre inattendue. Chacun, par un mouvement convulsif, retint et froissa son billet ; leurs yeux se baissèrent, et leur front se couvrit de rougeur.

« Pourquoi vous rencontré-je ici, Lénida ?

— Mais vous-même, Similo, pourquoi vous y trouvé-je ?