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trempée dans du phosphore, au lieu d’encre, pour décrire le ravissement, le délire, l’extase de bonheur, dont les deux sympathiques âmes furent transportées en prononçant l’irrévocable Oui. Aussi, ferons-nous beaucoup mieux de nous taire là-dessus, que de parler pour ne rien dire, ou à peu près.

Au retour de l’autel, la fée prit en particulier les deux époux, et leur dit que depuis long-temps elle remettait à faire un voyage de la dernière importance, qu’elle avait toujours ajourné, ne voulant pas laisser Lénida sans mentor pendant son absence. Mais qu’alors la jeune fille ayant l’appui d’un époux, elle allait profiter des premiers temps de leur mariage pour accomplir un devoir différé, que déjà ses ordres étaient donnés pour les apprêts de son voyage, et qu’elle partirait le soir même après le festin. Elle ajouta qu’elle les laissait maîtres absolus dans son palais, qu’ils y seraient libres dans toutes leurs actions, hors dans une seule,