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réponds que c’est lui. Et si vous voulez quelque preuve à l’appui de mes paroles, je vous dirai que ce qui m’a entièrement convaincue que l’émotion que j’ai éprouvée à la vue du jeune comte n’était point une émotion trompeuse, un faux pressentiment, c’est qu’il ne m’a pas adressé un seul mot, que je ne l’eusse d’avance dans ma pensée, tout prêt à le lui dire, comme lui avait aussi dans la sienne (je l’ai bien vu à ses réponses) toutes les questions que j’avais à lui faire. C’est une preuve, cela !

— Très convaincante en effet ; et pour en augmenter encore la force persuasive, s’il est possible toutefois qu’on puisse ajouter à votre conviction, je vous prierai de me faire lecture de cette lettre qu’un courrier vient de m’apporter à l’instant même. Elle est du comte Similo.

— De lui ! Déjà ! Qu’il est aimable !… C’est singulier, ma bonne amie, comme son écriture ressemble à la mienne ! »

Voici l’épître amoureuse du comte, que