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— C’est moi, ma bonne amie ; vous n’êtes pas occupée ?

— Non, entrez… Regardez-moi donc, enfant ; comme vous êtes fraîche aujourd’hui ! Il brille sur tout votre visage un air de santé et de joie que depuis long-temps vous n’y laissiez plus voir. Le bal ne vous a pas fatiguée, à ce qu’il parait ?

— Ob ! non, je me sens bien mieux ce matin… Mais je ne crois pas que ce soit à la danse que je sois redevable de l’effet salutaire produit sur ma santé.

— À quoi donc alors attribuez-vous…

— Je voudrais bien vous le dire, j’en ai besoin même, et pourtant je n’ose !… Ma bonne amie, si j’étais sûre que vous ne vous fâchassiez pas contre moi !…

— Parlez ! la crainte d’un reproche ne doit point faire reculer la franchise. Voyons, quel aveu avez-vous à me faire ? ne le retenez pas si long-temps sur vos lèvres. Je vous écoute.

— Dites-moi, ma bonne amie, avez-vous