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sortir du couvent. Sa maman jugea que, d’après l’action qu’elle venait de faire, les conseils lui devenaient inutiles ; et qu’elle trouverait dans sa vertu de quoi la préserver des écueils que l’on rencontre à chaque pas dans le monde, où elle allait entrer. Elle ne lui dit donc rien concernant la conduite qu’elle devait tenir dans la société ; elle lui laissa faire ses adieux à toutes les religieuses qui fondaient en larmes. Elle leur fit a chacune un petit présent, pour leur rappeler leur petite amie. Les domestiques ne furent point oubliés ; pour madame Angello, rien ne pouvait la consoler d’être privée d’Herminie qui, en la quittant, lui promit de la venir voir souvent. M. de Guiani eut toutes les peines du monde pour les arracher des bras l’une de l’autre. Il laissa, pendant quelque temps, un libre cours aux pleurs d’Herminie, qu’il regardait comme un juste tribut dû aux soins généreux de sa bonne maman, qu’elle allait visiter tous les matins.

Au bout de quinze jours, M. de Guiani