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minie, qui avait toujours été susceptible sur la propreté, et qui craignait que les mains noires de la bonne femme ne gâtassent ses habits, la repoussa durement sans lui donner. M. de Guiani, à qui ce petit mouvement d’humeur n’avait point échappé, ne lui en fit point de reproches et attendit à être de retour au couvent pour lui faire connaître ses torts devant madame Angello. Herminie en convint et ne voulut point attendre davantage pour les réparer. Elle pria sa maman de faire entrer cette bonne vieille au parloir. Madame Angello l’envoya chercher ; elle désirait être témoin des excuses d’Herminie. Dès que cette bonne femme parut, Herminie courut à elle et l’embrassa en lui disant : Daignez, ma bonne mère, me pardonner la manière brusque dont je vous ai repoussée ce matin ; et, pour me prouver que vous n’êtes pas insensible à ma prière, acceptez, je vous prie, ce qu’il y a dans cette bourse, pour vous acheter un habillement complet ; et chaque fois que vous le porterez, dites-