Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/262

Cette page n’a pas encore été corrigée

courir. Mais vous m’aviez ordonné de rester ici… Enfin, comme je pensais toujours à lui, et cela toujours malgré moi, je me suis aperçue qu’il y avait dans la boiserie une petite fente au travers de laquelle on pouvait voir dans le salon. Je me suis approchée, j’ai regardé, et lorsque j’ai vu ses yeux se fermer, ses lèvres pâlir, sa tête retomber… j’ai senti un froid de glace qui me saisissait au cœur… je me suis reculée, tous les objets m’ont paru tourbillonner devant moi ;…. et puis… je n’ai plus rien vu, plus rien senti !… »

Et la jeune fille, toute confuse et tremblante, se jeta au cou de la fée en répétant :

« Pardonnez-moi, ma bonne amie.

— Ce n’est qu’en faveur du sentiment d’humanité qui vous a fait oublier l’obéissance que vous devez à mes ordres, que je veux bien excuser la double faute que vous avez commise ; j’espère qu’une autre fois vous aurez plus de mémoire et moins de curiosité. Cependant pourriez-vous me mon-