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Elle ne pouvait retenir ses larmes, lorsqu’elle pensait que, dans quelques années, cette enfant, qui faisait toute sa joie, la quitterait pour toujours. Après l’étude des langues, Herminie se livra aux talens d’agrément ; elle apprit la musique, la danse, et le dessin ; elle s’occupa de la sorte, jusqu’à l’âge de seize ans, qui était celui que M. de Guiani avait fixé pour la retirer du couvent. Il savait bien qu’Herminie ne se séparerait point de sa maman sans répandre un torrent de larmes, ce qui arriva comme il l’avait prévu. Pour la consoler, il lui promit qu’elle visiterait souvent celle qui lui avait servi de mère. Madame Angello fut d’avis que, pour habituer Herminie à cette séparation, M. de Guiani la mènerait quelquefois chez lui avant sa sortie du couvent. Un jour, qu’il la conduisait à une fête chez une de ses parentes, une vieille femme, qui se tenait toujours à la porte du couvent, et à qui Herminie avait souvent donné l’aumône, la tira par sa robe à l’instant qu’elle montait en voiture. Her-