Page:Mercœur - Œuvres complètes, II, 1843.djvu/259

Cette page n’a pas encore été corrigée

de peindre la branche de myrte que vous avez commencée ce matin… Est-ce que vous ne m’entendez pas ?

— Pardon, ma bonne amie, répondit-elle toute préoccupée… Pardon.

La fée se rendit au salon, où Phédor (c’est le nom du chasseur) ne tarda pas a être amené. On l’étendit sur un sopha. La charitable fée visita elle-même les blessures du jeune homme ; elle les trouva profondes, mais non mortelles. Lorsque le sang qui s’en échappait encore avec abondance se fut arrêté, Amica fit laver les plaies avec une certaine eau merveilleuse, qu’elle versa d’un flacon d’émeraude dans une petite coupe de rubis. Quand on eut achevé de poser l’appareil, Phédor, qui tant que son sang avait coulé n’avait point perdu connaissance, voulut se soulever ;… mais ses lèvres devinrent livides, ses yeux se fermèrent, sa tête retomba sans mouvement sur l’oreiller du sopha : il s’évanouit. En même temps un