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terroge-toi, compare tes désirs, et dis-moi, comme tu le dirais au ciel dans le secret d’une prière intérieure, dis-moi, jeune femme, de tous les présens de la destinée quel est celui que tu souhaites le plus d’obtenir.

— Eh bien, répondit la baronne confiante et rassurée, je dois être mère ; douez de bonheur l’enfant que je porte dans mon sein.

— De bonheur !… répéta lentement la fée. Il est bien difficile, même à une puissance surnaturelle, de réaliser un pareil vœu. Mais n’importe, il décèle trop de vertu, de noblesse et de générosité, pour que je néglige aucun moyen de l’accomplir. Adieu, c’est la dernière fois que je revêts une forme à les yeux. Tu ne me verras plus, mais tu me sentiras toujours auprès de toi. Jusqu’à ton dernier jour, mon influence mystérieuse se répandra sur ta vie ; mon amitié t’a prise au berceau, elle ne le quittera qu’à la tombe. Adieu. »